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La CHOSE
7 mars 2020

64. Frapper à la porte de chez Gen Paul. X

voici la maison de Gen Paul : https://www.google.fr/…/data=!3m6!1e1!3m4!1sg7pL_l…

Gen Paul, il habite à même pas 200 mètres du « Coq Rico », faut juste laisser la rue Lepic, prendre à gauche et remonter la rue Girardon, et c’est en haut en face

on reconnait bien sa maison, car elle a une petite cours devant, elle est toute blanche sa baraque

Gen Paul, il s’appelle en fait Eugène Paul, c’est un bon ami à Céline, pas Céline Fournier, Céline LF

le truc, c’est qu’ils se sont un peu engueulés tous les deux…

mais qui ne s’est pas engueulé avec Céline ? moi même, aussi bien, je vais m’engueuler avec Céline ce soir, l’autre Céline, Céline Fournier

il a la gouaille de Montmartre Gen Paul, c’est pour ça qu’on l’aime bien, il est un peu estropié aussi

il est également peintre, au demeurant

bref, Gen Paul, il faut que le vois, que je lui parle un peu

finalement, j’ai fait demi tour au dernier moment, le Gen Paul, c’est un vioque qui radote, et j’aime pas les vieux qui radotent, qui rabâchent sous leur bâche, reste dans ton trou Gen Paul ! j’aurais mes renseignements d’une autre façon, avec Céline Fournier peut-être

ou comment évacuer les probables problèmes en 4 lignes…

il est 16h54, il commence à bruiner

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7 mars 2020

73. Quitter la butte pour se rendre dans la plaine, le marais. X

passer une nuit sur la butte, vous donne envie de passer la journée qui suit, dans la plaine, le marais, c’est ce qu’il m’est arrivé

aller de la rue Lepic à la rue St Antoine

aller de la rue Lepic à la rue St Antoine, c’est comme marcher sur l’eau, éviter les

péages, Osez Osez ma Céline, osez

Céline, ma Céline, ma Céline Fournier

sauf que le marais, faut faire gaffe de ne pas s’embourber dedans

in my heart, sans Céline Fournier : https://www.youtube.com/watch?v=S01hFjhbVYA

il a une tête de tafiole ce Moby, je risque de tomber sur lui dans le marais, si j’y vais cet aprem

en plus, on dirait qu’il lui manque le bras droit, ça a beau être un descendant de Melville, il ressemble à part grand chose, à rien presque, mais j’aime bien sa voix, enfin pas trop longtemps non plus

Herman Melville, celui qui a écrit Moby Dick, d’où son pseudo à Richard Melville Hall : Moby, qui est donc un descendant de baleine, d’un cachalot

Dick qui veut dire en anglais : queue, pine, sexe de l’homme

one of these morning, je retrouverai par hasard, dans la rue, la femme que j’ai aimée, aimée et détestée à la fois

mais ce que je viens d’écrire plus haut (la femme que j’ai aimée ect ect) c’est moi qui le pense, qui l’ai écrit, ce n’est pas la tête d’œuf de Moby. Faut pas faire d’amalgame entre nous 2, surtout pas, oulala ! surtout pas !

 

everything is wrong : https://www.youtube.com/watch?v=p4KqVaNtnhY

7 mars 2020

75. Se rendre compte que la vie nous aime. X

je me rends compte que le vie m’aime quand je regarde Bianca et Sierra. https://www.youtube.com/watch?v=sibA70GoC4g

je me rends compte que la vie m’aime quand je repense à toi Bianca

je me rends compte que la vie m’aime quand je repense à toi Sierra

je me rends compte que la vie m’aime quand je repense à nous trois

 

la vie nous aime et bien souvent, on ne le sait pas

7 mars 2020

76. Refuser de tomber dans le piège à la Sorbonne. X

 

Céline Fournier vient de m’envoyer un SMS, elle me demande de venir la rejoindre à la Sorbonne

je ne sais pas encore ce que je vais faire, ce que je vais lui répondre

vais-je me rendre prisonnier ?

voici son SMS : Philou, je finis mes cours à midi, viens me rejoindre, on ira manger ensemble

merdasse ! elle m’appelle déjà Philou…

je sens déjà la geôle qui se profile à l’horizon

il est 11h08

je suis toujours dans le bouge de la rue St Antoine

voici ma raie ponce, ma réponse : Mademoiselle Cécile Fournier, désolé de ne pas pouvoir répondre favorablement à votre demande, je suis au travail

je suis dans le bouge de la rue St Antoine, en fait…. dans les faits réels

voici sa réponse : ? tu travailles ?

Sa réponse : Oui

Elle : tu fais quoi comme travail ?

Moi : je lis le journal

Elle : t’es con !

Moi : oui

Elle : allez philou ! viens manger avec moi ce midi !

Moi : peut-être

Moi (2) : tu aimes bien Paul Verlaine ?

Elle : oui, pourquoi ?

Moi : je t’invite à manger là où il est mort, au 39 rue Descartes, c’est tout près de la Sorbonne

Elle : t’es con, t’es vraiment con !

Moi : et pourquoi ?

Elle : je t’aime

Moi :

il est difficile de retranscrire le silence dans un SMS

 

j’avais oublié de retranscrire cet autre SMS de Cécile Fournier : Je t’aime, tu me fais rire.

7 mars 2020

81. Boucher l’embout du didgeridoo d’une gonz qui fait la manche sur le parvis du Musée Pompidou. X

 

didgeridoo, ça rime avec Pompidou

par contre, qu’est-ce que c’est chiant d’écrire didgeridoo…

après avoir sifflé mon café au Père Tranquille et m’être remémoré Jean Pierre Léaud, je me suis décidé à aller faire un tour jusqu’au musée d’art moderne Georges

Pompidou

pom pom pidou

j’ai fait exprès, pour le titre de ce post, de ne mettre aucune virgule, c’est pour bien marquer la longueur du tube du didgeridoo

le long bâton en bois

creux à l’intérieur

avec lequel, certains tentent de faire de la musique, de faire la manche

voici la gonz que j’ai vue de mes yeux vu, même si aujourd’hui elle ne portait pas le même costume de manche que sur cette vidéo, aujourd’hui son costume de manche était tout rouge. la vid : https://www.youtube.com/watch?v=HGGI3eeRky4

je suis allé la voir directement à la fin de son numéro, et lui ai demandé ceci : excusez moi, vous parlez le français ?

Elle : oui bien sûr, pourquoi ?

Moi : je ne sais pas pourquoi mais je pensais que vous étiez étrangère…

Elle : et pourquoi ?

Moi : votre costume et votre bouche, ils ne font pas français

Elle : ?

Moi : non, mais c’est pas un problème

Moi (2) : je peux vous demandez quelque chose ? quelque chose de précis, d’un petit peu particulier

Elle : allez-y

Moi : j’aimerais bien boucher votre trou, le trou de votre didgeridoo, boucher son embout avec mon gros bout

Elle : cassez-vous.

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7 mars 2020

106. La proposition de Sierra.

Alors que j’avais déjà bien divagué, être même allé jusqu’à l’esplanade du Sacré-Cœur, implorer Dieu, mon téléphone qui sonne :

Moi : allo

Sierra : allo, Philémon ?

Moi : oui

Sierra : it’s Sierra, listen ! i can’t see you now, je nou pou pas tou voir mountenant, but i have a proposition, j’ai une trouque à tou prouposer

Son trouque, son truc, c’était ça : elle partait ce soir pour l’irlande, un trouque à faire là-bas, sur la côte ouest, à Galway, elle avait été invitée au tout dernier moment à jouer là-bas dans un lieu, lequel ? elle n’en avait pas dit plus, la date était samedi (dans 3 jours) mais on lui avait payé le billet d’avion dès ce soir. On lui a offert 2 places dans le vol, elle me demande si je ne veux pas l’accompagner.

J’ai dit ok.

7 mars 2020

106 bis. PrécisionsX

La chose va maintenant prendre une nouvelle direction, je ne pars pas en Irlande de façon « concrète ». Dans les faits, Sierra m’a bien appelé tout à l’heure et m’a bien fait la proposition de l’accompagner là-bas, elle va effectivement y jouer ce week-end. J’ai refusé sa généreuse, sympathique et excitante proposition. Mais cela vient de me donner une idée pour la poursuite de la chose. Je vais la poursuivre là-bas. Tout ce qui va suivre dès maintenant ne sera donc pas du « vécu en direct » comme c’était le cas jusqu’à présent. Il se trouve que j’ai vécu pendant près de 3 ans, au milieu et fin des années 90, en Eire (Irlande), la « fiction » qui va suivre, sera donc une fiction inspirée de faits réels, de souvenirs vécus là-bas, mais aussi de ce que j’ai en tête et ressens aujourd’hui. Le principe d’écriture sera le même que celui effectué depuis le début, à savoir : je mets un titre de post et j’écris une « salve » derrière, sans filet, sans notes au préalable, sans revenir (ou alors exceptionnellement) sur ce que j’ai écrit, un principe d’écriture en improvisation, à la sensation. Quand j’écris le premier message du post, je ne sais pas véritablement où je vais, j’avance à l’instinct, à la surprise. Je rebondis sur mes propres messages, je fonctionne donc sur « le rebond de message sur message » et stoppe quand j’ai la sensation d’avoir été au bout. ette image pour mieux expliquer : j’écris mes messages comme si je vidais le chargeur d’une mitraillette, tak, tak tak, tak, tak tak tak, chaque « tak » étant un message. Quand mon chargeur est vide, j’arrête le post et le recharge pour écrire le post suivant. L’ensemble est écrit rapidement, le post est écrit d’une traite, parfois je m’assois devant l’écran, prends ma respiration et tire les balles en « apnée », parfois également, j’utilise la ou les vidéos qui accompagnent le post, j’écris au son et à la lecture visuelle des vidéos, plus particulièrement celles de Bianca et Sierra qui m’ont transcendé. Cette manière d’avancer dans les post eux-mêmes est valable de post à post, je finis d’en écrire un, que je mets le titre du suivant, par rebond, sensation. Chaque post est un tableau en lui-même. Je ne sais pas combien de post ai écrit sur la partie « Parisienne » que je viens de faire en quelques jours, je n’ai pas compté. Finalement je viens de faire le compte, j’ai écrit 106 post, écrits entre le samedi 18 mars à midi et le jeudi 23 mars à 10h du matin. Donc,106 tableaux différents, et ce pour la partie « Parisienne ». Dans l’idéal, il serait préférable de descendre en arrière sur le mur, de façon à suivre la chronologie des post envoyés, aller donc du premier au dernier en suivant la chronologie, il sont numérotés. Pour revenir aux vidéos, celle-ci, par exemple, de Bianca et Sierra, elle m’a transcendé grave CocoRosie « Tekno love song » – Nantes 20041117

6 mars 2020

6. X

6. Suis arrivé Aux Folies, c’est l’heure du pré apéro, il n’y a pas de place en terrasse, aussi me suis casé au comptoir, c’est mieux de toute façon, et puis je vais me taper un flipp’

il est 17h39, j’ai mis du temps pour arriver jusqu’ici…

c’est aussi pour ça que j’aime bien les folies, y’a un flipp’

et là, instantanément, j’ai le coup de flipp’… je repense à Bianca… on venait de temps en temps boire un verre ensemble ici…

le truc qui était un peu pénible avec Bianca, c’est qu’elle commençait à être un peu celebrous, les gonz et mecs qui venaient lui demander un autographe

c’est un peu chiant, je peux vous le dire, pourtant Bianca, ça n’était pas Dalida… heureusement, mais déjà, certains et aines qui la regardaient

du coup, j’étais son mec, le mec de Bianca, ça c’était dans leurs têtes, ceux qui demandent des autographes

peut-être même que certains m’enviaient, allez savoir

Bianca castafiore ?

cata fiole plutôt.

6 mars 2020

38. Dans le ciel, les étoiles bougent doucement.

Fixer le ciel étoilé

constater que les étoiles bougent doucement

un mouvement imperceptible et pourtant bien réel

dans ce mouvement, je ressens ta vibration, Bianca

dans ce mouvement, je ressens la vie qui revient en toi gui gui

je suis sur les bords de la Seine, il fait nuit, mais nous sommes ensemble, tous les trois

dans le ciel, les étoiles bougent doucement.

7 mars 2020

89. La seconde nuit au camping du Père Lachaise. X

voici comment a été ma nuit au camping du Père la chaise cette nuit (voir la vid au dessus)

j’ai entendu l’espace dans ma tête, j’ai vu des queues de comètes

un moment, je me suis élevé dans mon sommeil, j’étais du côté de Proxima du Centaure

et pourtant, il flottait dru dehors

dehors, sur les tombes du camping, sur l’herbe dans les allées

moi j’étais à l’abri, dans ma tombe cabane

une avec un toit, un toit en granit

j’ai donc débarqué au camping du Lachaise cette nuit, après avoir récupéré un sac de couchage et un plaid via le serveur du Café Charbon, rue Oberkampf

il avait déjà commencé à flotter, heureusement le camping du Lachaise n’est pas très loin du Charbon

j’ai donc renoncé à affronter les questions de Céline Fournier hier soir

ses questions sur les éditeurs, sur les poètes. La merde ! je passe déjà toutes mes journées à vivre poésie dans les bars et les rues que j’arpente, si en plus, il faut se taper des questions là-dessus, le soir, chez ta gonz, non merci

vu qu’il flottait et qu’il était dans les 2h passées du mat, quand j’ai débarqué au camping, j’ai évité de divaguer dans les allées

j’ai pris la première cabane que j’ai vue, avec un toit en granit

ce matin je n’ai pas été réveillé par une tête, non plus par des pas ruic ruic, les pas sur les graviers

je me suis réveillé assez tôt, je me suis réveillé avec la lueur du matin en fait

et maintenant me voilà dans la rue Léon-Frot, à l’abri dans un bar presse PMU.

7 mars 2020

90. Le bar presse PMU de la rue Léon-Frot. X

la première chose que j’entends en arrivant dans ce bar presse PMU, après m’être installé sur une petite table dans un coin, c’est un gars au comptoir, qui dit au tenancier : « je suis allé marcher hier soir Michel, c’est bien, c’est ça qu’il faut que je fasse »

en rajoutant : « oui c’est bien, il faut que je fasse ça, si jamais je fais un infarctus, marcher ça va m’empêcher de faire un infarctus »

et pour finir, il a balancé ça : « c’est mon toubib qui m’a dit ça »

il s’en passe des trucs dans le 11ème…

un café verre d’eau s’il vous plait ! je prends toujours mon café avec un verre d’eau

je me bois mon café verre d’eau et me remets à l’écran cette vid de Bianca et Sierra : https://www.youtube.com/watch?v=XwRowYpVioo

et je suis bien. Cette vidéo, elle me remplit le corps tout entier de lumières. De lumières, de couleurs et d’horizons

il est 7h22

avec une vidéo comme ça de Sierra et Bianca, sur ta table de bar presse PMU, n’importe où en fait, il peut tout arriver autour de toi, tu ne vois rien, tu n’entends rien, tu es dans la lumière, dans le chant des sirènes, tu es heureux

Moi : excusez moi monsieur ! vous ne vendez pas des albums Panini par hasard ?

Le tenancier du presse bar PMU : les albums de foot ? ceux qu’on vend pour les gamins ?

Moi : oui c’est ça

Lui : oui j’en vends, je vends les albums et les stickers

Moi : les stickers ?

Lui : les stickers, les vignettes quoi !

Je me suis dit dans ma tête que ce gars-là avait le syndrome des footballers, qui au lieu d’appeler leur entraîneur : entraîneur, l’appellent coach

Moi : ah oui ok, bon, je veux bien acheter un album et 3 pochettes de vignettes s’il vous plaît

Moi (2) : c’est combien ?

il m’a vendu l’album plus 3 pochettes, l’ensemble est sur ma table maintenant

la couverture de l’album, elle est jaune, y’ marqué FOOT en rouge, dans le coin en haut à gauche

j’ouvre la première pochette de vignettes…

voici dans l’ordre les vignettes que j’ai eu : 1 : l’écusson su Stade Malherbe de Caen. 2 : Danijel Subasic et Morgan De Sanctis (As Monaco). 3 : Jérémy Toulalan et Abdou Traoré (Girondins de Bordeaux). 4 : Michaël Chretien et Joffrey Cuffaut (AS Nancy Lorraine). 5 : une photo en mouvement des joueurs de l’équipe de Guingamp

je les colle dans l’album, les premières !

pour info, la pochette est vendue au prix de 70 centimes d’euro l’unité. Il y a 5 vignettes dans chaque pochette. 0,70 divisé par 5, ça fait… ça fait combien ? je prends mon tel portable, il y a une calculatrice intégrée dedans. ça fait 14 centimes d’euros la vignette

14 c’est le numéro que portait toujours le joueur Hollandais emblématique : Hendrik Johannes Cruijff, dit Johan Cruyff ou Johan Cruijff

c’est chiant à retenir comment il s’écrit le nom de cet hollandais, cet Hollandais volant, le 14

le 14, c’est plus simple à retenir que son nom.

7 mars 2020

97. Je me remémore Copenhague, et je ne sais pourquoi. X

Je me remémore Copenhague, alors que je viens de passer l’après midi avec Célinou

pourquoi ?

je me remémore Copenhague, et je ne sais pourquoi

je me remémore Copenhague, alors que je viens de passer l’après midi à fixer le regard sombre de Célinou, sombre et doux et la fois

et à ma pensée, me vient cette chanson et cette image : https://www.youtube.com/watch?v=aTd8E9PzCmw

j’ai épousé la différence

je regarde vers le Danemark, sa carte, son territoire…

7 mars 2020

54. Rechercher un cadeau pour Sierra.

Sierra m’a dit au tel tout à l’heure qu’elle allait avoir une surprise pour moi, je me dis, assez connement probablement, que je n’allais pas arriver les mains vides, à notre rendez-vous

il est 18h50, je suis sur les bords du canal St Martin…

donc déjà, je ne serai pas à 19h au café Chéri, qui même s’il n’est pas très loin d’ici, il n’est pas non plus juste à côté

mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir trouver comme cadeau pour Sierra ?

j’ai une idée…

je vais lui offrir un peu d’eau du canal

oui mais bon, comment faire pour choper cette eau ? et où la mettre ensuite ?

voilà ce que je vais faire, je vais aller boire une bière dans le bar qui est juste derrière moi, vais payer la bière au comptoir directement et ensuite vais me barrer avec le verre, comme ça j’aurai déjà le récipient

bon, j’envoie un SMS à Sierra pour lui dire que j’aurai un peu de retard

ai envoyé le SMS à Sierra, pour la prévenir, voici sa réponse : Ok, no problem, me too i will be late. see you at 8 ?

ma réponse : perfect ! 8 will be perfect

ça me laisse un peu de temps pour siphonner ma bière au bar, sur le bord du canal, puis pour choper l’eau dans le canal

Sierra : bien vivante, bien en chair, bien là, tout à l’heure

2 euros 80 la bière, dans le bar, sur le bord du canal…

pas donné, mais bon… je vais garder le verre…

il y a trois gonz qui boivent un coup juste à côté…

dans les 25, 28 ans

il me semble qu’elles m’ont percuté

je fais quoi ?

j’improvise ?

suis assez bon pour ça, en général, pour improviser

deux sur les trois ont une tête bien française, une petite tête avec un nez retroussé

la troisième par contre, c’est à l’opposé, plus le genre teutonne

j’aime bien les étrangères

aaaah ! je viens de tourner la tête de l’autre côté, et vas-y pas qu’il y a deux autres gonz mimies tout plein, suis à l’intérieur du bar

ces deux là ont le teint plutôt du sud, genre Espagne, Italie, voir Grèce ou Hongrie

il n’y a pas de jours de repos pour ceux qui se plaisent à observer, le dimanche est un jour comme les autres.

6 mars 2020

40. Prendre son café du matin sur la rive gauche.

Après la nuit passée sur les bords de Seine, rive droite, je suis allé prendre un café sur la rive gauche

gauche ou droite, Paris le dimanche matin, est silencieuse et molle

prendre un café avant d’envisager de chanter les louanges

commande de mon café accompagné d’un verre d’eau

le Café de Flore

il est pas beau le Café de Flore

il est pas bon le café au Café de Flore

il est cher le café au Café de Flore

rive gauche le dimanche matin.

6 mars 2020

5. X

5. Faut pas que je me laisse embarquer dans les souvenirs

suis un cancérien, du signe du cancer, 29 juin. à ce qu’il parait, c’est l’une des caractéristiques de ce signe, de vivre avec les souvenirs

les souvenirs et la mélancolie, la mélancolie au temps présent, la mélancolie qui vous transcende, c’est un truc de l’ouest de l’Irlande, ça aussi

mais là, suis pas en Irlande, suis à Paris, boulevard de Ménilmontant

St Exup également était cancérien, il était né un 29 juin, lui aussi, mais en 1900

et comme disait Baudelaire :  » j’ai plus de souvenirs que si j’avais Mille ans « 

c’est sûr, mais là je vais à Belleville, si je fous les pieds à Ménil’, jamais je n’arriverai Aux folies, métro Belleville, au carrefour

parce que là, suis sur le boulevard Ménilmontant, mais dans les faits, ce boulevard, il est au pied de la butte de Ménil’, il longe le cimetière du Père Lachaise, par ailleurs

le Boulevard, c’est une sorte de porte d’entrée vers le paradis ou l’enfer, Ménil étant le paradis ou l’enfer, c’est selon.

7 mars 2020

93. Se tailler la moustache dans un style Patrick Dewaere. X

la vid précédente de Jean Meyrand vient de me remémorer que je n’ai pas touché à ma moustache depuis samedi dernier (on est mercredi)

il va déjà falloir que je trouve un miroir et une paire de ciseaux

pour le miroir, ça va être assez simple, il y a presque toujours un miroir dans les chiottes des bars

pour la paire de ciseaux, je vais aller la piquer dans une supérette, au pire, je l’achèterai

bon, je vais faire ça maintenant, aller piquer la paire de ciseaux, je me casse du bar presse PME de la rue Léon-Frot

vous avez bien constaté que j’ai oublié l’idée d’acheter la paire de ciseaux, non ? j’ai dit : je vais faire ça maintenant, aller piquer la paire de ciseaux

et pourquoi je vais aller voler la paire de ciseaux d’après vous ? hein pourquoi ?

je vais aller voler cette paire de ciseaux parce que je n’ai pas de fric, et si je n’ai pas de fric, c’est parce que je suis « auteur de poésie » et éditeur de poésie

et que la poésie ça ne se vend pas, ou presque pas

alors du chnok ! si ça te dérange que je pique les paires de ciseaux, eh bien achète des bouquins de poésie au lieu de t’acheter des pizzas, d’acc ? j’aurai du fric comme ça pour acheter les paires de ciseaux. autre chose à rajouter ducon ?

je tiens à te préciser du chnok (c’est pareil du chnok et ducon) qu’un livre de poésie, ça vaut le prix d’une pizza, et que le livre de poésie tu le gardes toute ta vie, la pizza elle, tu la bouffes puis tu la chies dans les 2 jours max. ok ? t’as pigé ducon ?

du coup, la paire de ciseaux, je l’ai piquée dans la petite supérette de la rue de la roquette, pas vu pas pris.

j’ai tout de même acheté un paquet de chips et des cacahuètes, pour faire diversion

suis allé me tailler la moustache style Patrick Dewaere, dans les chiottes du bar où j’étais déjà allé avant hier, celui en haut de la rue de la roquette. ça c’était l’autre matin, après ma première nuit au camping du Père Lachaise…

7 mars 2020

94. Inviter Célinou dans le 14ème.

J’ai appelé Céline au téléphone :

Moi : Célinou ?

Célinou : Philémon ?!!!!? Philémon, c’est toi ?

Moi : oui

Célinou : mais t’étais où ? je t’ai attendu hier soir !

Moi : hier soir ?

Célinou : mais oui ! hier soir ! ooooooh c’est pas vraaaai ! t’étais où ? dis-moi !

j’avais presque oublié ce que j’avais fait hier soir, oublié que je l’avais déjà appelée la veille… qu’avais-je bien pu lui dire ? peu importe au fond…

Célinou : alors ? t’étais où ?

Moi : tu ne te demandes pas pourquoi je t’appelle Célinou ?

Célinou : si

Moi : en fait, je ne sais plus ce que j’ai fait hier soir

Célinou : hein ?

Moi : ben non, je ne sais plus…

Célinou : mais ce n’est pas possible, ce n’est pas possible ce truc là !

Moi : ben si…

(Comment pourrais-je lui avouer que j’avais dormi la nuit dernière à l’abri d’une stèle au cimetière du Père Lachaise ? impossible, pas le courage de lui raconter tout cela…)

Célinou : bon… tu es où et tu fais quoi maintenant ?

Moi : je suis dans le 14ème

Célinou : le 14ème arrondissement ?

Moi : oui, le 14ème arrondissement, dis-moi, tu ne veux pas me rejoindre ici ?

Célinou : ben sais pas… c’est vrai que je n’ai pas cours cet après midi !

Moi : tu vois ! c’est bon alors ! bon… tu es chez toi à l’instant ?

Célinou : oui oui, je suis chez moi

Moi : bon, prends le métro, il faut que tu prennes la ligne 4, direction Mairie de Montrouge, tu t’arrêtes à la station Alésia

Célinou : d’accord, c’est à l’autre bout de Paris par rapport à Montmartre, mais bon…

Moi : écoute, viens, tu ne le regretteras pas, tu as mangé ?

Célinou : ben oui, il est 15 h passé

Moi : ah bon ? Déjà ?

Moi (2) : je suis au bistro cent’8, je m’apprête à manger, rejoins-moi ici, j’ai une surprise pour toi

Célinou : d’accord, c’est quoi l’adresse ?

Moi : c’est au 108 rue d’Alésia., à tout à l’heure bichou

Célinou : à tout l’heure !

Moi : dans combien de temps penses-tu pouvoir être ici ?

Célinou : sais pas, je ne suis jamais allée dans ce coin de Paris, et puis c’est à l’autre bout par rapport à Montmartre, dans une heure je pense, ça ira ?

Moi : oui oui, fais pour le mieux, je t’embrasse, à tout à l’heure, biz biz, piouc piouc

Célinou : oui oui, biz biz piouc piouc aussi !

(J’avais une heure devant moi, pour manger tranquillement et lire le journal, pour me remettre de ma soirée de la veille… perfect !).

je me demandais bien comment elle allait être habillée aujourd’hui, je pariais pour une veste rouge, ou un pulll rouge, un truc dans ce genre, j’étais certain qu’elle aurait du rouge en tout cas…

Elle ne s’était pas inquiétée plus que ça du pourquoi je l’appelais Célinou…

7 mars 2020

95. La surprise du tonnerre pour Célinou.

Elle est arrivée à l’heure au rendez-vous, enfin… quasiment à l’heure, je venais à peine de finir mon repas et mon café, j’étais toujours assis à ma table de cette brasserie de la rue d’Alesia.

Célinou : !? ?!

Moi : Célinou ! tu es là ! ça va ma petite Célinou d’amour ?

Célinou : ta moustache !????!!!!!

Moi : surprise !!!!!!

Célinou : c’est ça ta surprise ? ça te va bien ! ça change un peu ton visage ! (j’avais l’air un peu con certainement, mais bon, pas plus con que Patrick Dewaere dans un film de Bertrand Blier…)

L’expression du sien, de visage, après avoir vu ma moustache, oscillait entre, comment dire ? entre un panneau « Danger travaux » et un autre « limitation à 110 km/h »

Moi : et tu sais à qui est cette moustache ? Hein ? À qui c’est ?

Célinou : à qui c’est ? ben à toi, non ?

Moi : oui à moi bien entendu, mais c’est plus que ça ! c’est la moustache de Patrick Dewaere !

Célinou : c’est dingue !

Moi : pas tant que ça. Et tu sais quoi ?

Célinou : non

Moi : et bien figure-toi que Patrick Dewaere vit à un pâté de maison d’ici

Célinou : il n’est pas mort Patrick Dewaere ?

Moi : si il est mort, en 1982, mais il vit toujours un peu… dans l’esprit de certains

Célinou : je n’étais pas née en 1982…

Moi : tu es née en quelle année en fait ?

Célinou : après 90

Après 90, voyons voir… ça lui faisait quel âge ça ?

Moi : bon… ça te dit d’aller voir sa maison, à Patrick Dewaere ?

Célinou : c’est loin ?

Moi : non non, c’est juste la prochaine impasse sur la droite, c’est à même pas 200 mètres

Célinou : ouuuuuuuuuuuuuuuui !

Elle ne portait ni veste, ni pull-over de couleur rouge… elle avait une longue jupe à fleurs qui lui tombait jusqu’aux chevilles, une veste en daim marron clair, avait une longue écharpe grise claire, et un bonnet gris, lui aussi, mais un peu moins clair, son bonnet gris aspirait son regard sombre, sombre et joyeux à la fois

C’est clair, Cécilou, heu, Célinou, était très, très très jolie

Mais elle n’avait pas une once de rouge sur elle…

6 mars 2020

27. Il faut que je bouffe un truc.

Bouffer, certes, mais quoi ?

bouffer le ciel qui est sombre maintenant ?

bouffer les souvenirs qui me cognent dans la tête ?

je vais aller bouffer chinois, à 20 mètres des Folies, il y a un resto chinois

c’est ma flemme qui reprend le dessus

j’attends avec impatience la fin de cette planète présente

je vois la mer en jaune, un jaune incandescent

les étoiles scintillent de travers

le reste des chantiers navals

il faut que je bouffe un truc.

6 mars 2020

29. Où vais-je aller maintenant ?

Où vais-je aller maintenant ?

je vais aller, en tout cas, je vais aller

les Folies, j’en ai marre, j’ai lâché 40 euros là-bas, je change de crèmerie

vais marcher au hasard

peut-être bien que je vais tomber sur la gonz de ma vie, au hasard

la gonz de ma vie qui en aura marre de ma gueule au bout de quelques mois (je suis optimiste en disant quelques mois, il faut être optimiste dans la vie)

le « marre de la gueule de l’autre » qui sera réciproque

bref, je vais marcher au hasard dans les rues de Paris.

6 mars 2020

34. Une ombre de femmes aux cheveux flamboyants.

Dans le cimetière du Père Lachaise, entre les tombes, je viens de voir l’ombre d’une femme aux cheveux flamboyants.

Aurélia ou le rêve de la vie

la fille de feu

« C’était d’abord une fraîche, miss irlandaise, portant le nom sonore de Jemmy O’Dougherty, ronde et fraîche jeune fille, ayant une gracieuse figure de lutin, des joues bien roses, un cou de cygne, des yeux d’un bleu grisâtre, dont certains regards faisaient mal, enfin un petit nez tant soit peu aquilin, qui faisait supposer à celle à qui il appartenait une certaine dose de sagacité et aussi d’assurance et d’inflexibilité irlandaises, dont son future époux devait attendre quelque signification en bien ou en mal. »

je ne vais pas rester au Père Lachaise.

6 mars 2020

41. Faire la manche en Léonard Cohen.

J’ai donc pris la décision d’aller faire la manche vers l’église, ce dimanche matin, alors que je suis au Café de Flore, à St Germain-des-Prés

l’important quand on fait la manche, c’est le costume

ce dimanche matin, j’ai donc choisi le costume « Léonard Cohen »

pourquoi me demanderiez-vous ? pourquoi pas, vous répondrais-je

Léonard Cohen, certes, mais lequel de Léonard Cohen ? le jeune style babosse ou le vieux style classieux ?

« Linnea Lindström : Il était toujours classe. Même défoncé. »

je choisis le style jeune babosse, plus simple à trouver et peut-être plus rémunérateur (quoique loin d’être certain)

et puis jeune, c’est mieux pour la manche, jeune mais trop non plus, en tout cas, il ne faut pas non plus être trop vieux, ni jeune ni vieux en somme, comme moi

certes, Léonard Cohen était peut-être toujours classe, mais pour la manche, il vaut mieux être toujours crasse.

classe et crasse, voilà l’alchimie idéale pour mancher à merveille, crasse et classe ou classe crasse

il faut que j’attende la sortie de la messe, qui ne se fera pas avant 11h, il est 10h06 à l’instant

chanter Léonard Cohen à la sortie de la messe ! c’est certain, ça va marcher, Cohen, ça a un son religieux

ça a une fibre religieuse

Suzanne ! Suzanne ! Suzanne !

Marianne ! Marianne ! Marianne !

ça rime en plus, Suzanne et Marianne

je ne chanterai que ces deux noms (Suzanne, Marianne) si j’essaye de chanter plus en anglais, on va savoir que je ne suis pas le vrai Léonard Cohen, mon accent français me trahira.

à la limite je pousserai jusqu’à : So long Marianne

bon… en attendant je me recommande un café, il est dégueulasse et cher leur café au Café de Flore, mais bon, j’y suis et ai la flemme de me lever pour aller ailleurs.

6 mars 2020

44. L’appel désespéré à Sierra.

Je viens d’appeler au tel Sierra, j’ai laissé un mess, c’est tombé directement sur sa messagerie…

lui ai laissé un mess en anglais, malgré le fait qu’elle soit une bonne partie de l’année à Paris, elle ne parle que très peu le français…

Elles sont américaines les deux frangines, j’avais oublié de le préciser…

voici mon mess : Dear Sierra, her is Philémon, how are you ? i have got you phone number by Bianca, i am in Paris at the moment, call me please, love, Philémon.

le love a son importance, mais pas tant que ça, c’est un mot usuel, en langue anglaise, amitié quoi…

j’ai oublié de lui dire que c’était urgent qu’elle me rappelle, que je suis en manque d’elle…

bref, j’attends…

et que surtout, que ça serait bien qu’elle me rejoigne à St Germain des Prés, avec sa harpe, pour faire la manche…

ah merde ! je viens de me rendre compte qu’une femme d’un certain âge et d’une certaine prestance, vient de lire mon message à l’écran de mon ordinateur (il est écrit en grand et en gras) :  » J’ai trouvé mes deux femmes babosses pour faire la manche « .

je suis, je vous le rappelle, à l’instant où je vous écrit ce message, au Café de Flore, à Saint-Germain-des-Prés

j’ai perçu une certaine forme de dubitation, dans l’expression du visage ce cette femme d’un certain âge et d’une certaine prestance, et qui donc a lu, mon massage, heu, message, à l’écran de mon ordinateur…

nous sommes dimanche matin

il est 11h30

je suis au Café de Flore

je suis excité à l’idée que Sierra écoutera mon message sur son répondeur téléphonique

ah merde ! merde à nouveau ! je viens de me rendre compte qu’une nouvelle femme a remplacé la précédente, (elle est à la table de café, située juste derrière mon épaule droite, de biais, au Café Flore) et qu’elle aussi aussi peut très probablement lire mes messages à l’écran de mon ordinateur, mon ordinateur.

cette femme femme a des lunettes blanches

un petit chien a ses pieds

elle me regarde, elle nous regarde, moi et mon écran d’ordinateur

de savoir cela, m’angoisse un peu, il faut bien l’avouer

et puis… l’attente de la réponse de Sierra…

6 mars 2020

48. Le passage non abouti au Connétable.

J’ai oublié de raconter mon bref passage, la veille, au Connétable, bar restaurant de nuit situé au 55 rue des archives

c’est ainsi que hier soir que j’avais hésité à dormir aux archives ou sur les bords de la Seine, ayant finalement dormi en bord de Seine

c’est un bar restaurant avec une petite salle en sous-sol où l’on peut jouer son numéro de magie ou improviser son concert

ce bar est situé quasiment en fasse des archives nationales de France, ça fait peur

ah merde ! voilà que Sierra m’appelle à l’instant ! je coupe, je réponds !

6 mars 2020

50. A 16h, je décide de quitter la rive gauche de Paris.

C’est tout de même dingue, je suis arrivé ce matin vers 8h sur la rive gauche, pour prendre un café au réveil, et j’y suis resté jusqu’à 16h

ai donc passé environ 8h à la suite sur la rive gauche de Paris, je crois bien que ça ne m’était jamais arrivé

vu que j’ai rencard avec Sierra du côté de Belleville, à 19h, (il est 16h20) ça me laisse le temps de laisser de la place au hasard, mais vais laisser cette place sur la rive droite

Paris n’est pas Londres ou Moscou, on peut tout faire à pattes

quand on a le temps, comme moi.

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